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Tableau de Dimitri Voevodsky

Dimitri Voevodsky est né à Paris de parents russes qui ont quitté la Russie à la Révolution de 1917. Après un périple à travers le monde, sa famille s’est fixée à Paris dans les années 20.

Ce sont des années où s’est développé en Europe occidentale un milieu de russes émigrés humainement et artistiquement très stimulant, celui qui, dans le domaine de la peinture, a vu émerger Serge Poliakoff, Lanskoy et Nicolas de Staël par exemple.

Pour ces émigrés, le plus souvent, la vie matérielle était très difficile ; il s’agissait d’abord de gagner de quoi vivre pour tous.

C’est pourquoi l’activité picturale de Dimitri Voevodsky s’est longtemps déroulée en parallèle avec une vie professionnelle, au sortir d’HEC : en particulier une activité d’enseignement et de conseil aux chefs d’entreprise dans laquelle il a trouvé un enrichissement pour son activité artistique elle-même. A cela il convient d’ajouter l’observation assidue du monde des insectes et de celui des oiseaux.

Ce n’est que tardivement qu’il a considéré être assez avancé dans l’expression de ce que la culture française et la culture russe intimement mêlées ont déposé en lui, pour exposer son travail.

Ce travail se fonde sur un attachement élémentaire et profond à la réalité du monde, sur la conviction qu’il appartient à l’art en tout premier lieu d’exprimer cette réalité dans sa richesse et sa diversité. C’est pourquoi ses thèmes de prédilection proviennent tous du spectacle de la nature ou de la réalité urbaine : constructions (rochers, falaises, murailles…), enchevêtrements ( herbes, feuillages, branches, troncs d’arbre, vols d’oiseaux, insectes…), paysages (ville, villages, collines, lointains, ports, bords de mer…).

Tableau de Dimitri Voevodsky
l’art doit exprimer la réalité du monde dans sa richesse et sa diversité

Quant au mode de formulation, il ne s’agit pas pour lui de procéder à une restitution détaillée du réel, mais de chercher à fonctionner selon la même spontanéité que lui, en s’efforçant avant tout de capter les forces vives qui l’organisent.

Pour cela, dans le prolongement des démarches qui ont été celles de l’abstraction lyrique au siècle dernier, il s’en remet à la créativité et au plaisir du geste, ample ou minuscule, furtif ou appuyé, plus instinctif que calculé : grandes lignes obtenues d’un seul mouvement, lignes brisées rapides, plaques posées en masse, mise à profit du hasard, des accidents, des inachèvements, des approximations.

Photo d'exposition
Photo d'exposition : tableaux accrochés au mur